Chercher la vie ailleurs

Mini docu fait en 48h dans le cadre du concours Symbiose du festival Parissciences


Le film

Ce film a été réalisé dans le cadre du concours Symbiose du festival Parissciences.

Alex est chercheur au LATMOS. Il étudie les traces de vie sur Titan, Europe et Encelade, des lunes de Jupiter et Saturne.


L’histoire derrière le film

J’ai décidé de m’inscrire à ce concours car le thème m’a tout de suite parlé : rencontrer un scientifique et pouvoir lui donner la parole en faisant un film de quelques minutes. La difficulté ? Cela devait être fait en 48 heures, et pas une minute de plus !

Ayant moi-même une formation scientifique (un diplôme d’ingénieur et un master de recherche), c’était pour moi la rencontre du meilleur des deux mondes qui m’animent : la science et l’audiovisuel.

J’ai donc rencontré Alex un lundi soir, aux alentours de 18h30. Il m’a expliqué son sujet de recherche jusqu’à 22h à peu près. Acides aminés, instruments de mesure, biosignatures, polymères, design de mission spatiale, rouages de la recherche internationale, mondes-océans, écologie… On a parlé de beaucoup de choses ! Et on s’est aussi bien entendu sur pas mal de visions qu’on avait du monde, ce qui nous a aidé à trouver notre sujet.

On avait 3 pistes de sujets à explorer à la suite de notre discussion : la recherche de vie sur d’autres planètes, l’instrumentation des missions spatiales ou les mécaniques de décentralisation de la recherche. Tout était intéressant, mais pour un film de 5 minutes, il faut se focaliser. On a donc choisi de parler du plus « sexy » c’est à dire de la recherche de vie sur d’autres planètes.

Mais on a bien senti tous les deux qu’il y avait un sujet sur lequel on n’arrêtait pas de revenir : c’était la dimension écologique dans tout ça. A la fois le fait qu’on envoyait des instruments pour l’éternité dans un autre système que le notre et qu’on ne le récupèrerait jamais mais surtout du bilan écologique que ces missions avaient sur notre planète. Pour un film qui parle de recherche de vie, nous ne pouvions pas passer à côté du fait que nous étions à l’aube de la 6e extinction de masse sur Terre !

Nous nous sommes retrouvés le lendemain pour tourner toute la journée au LATMOS, le laboratoire d’Alex, à Guyancourt. Dans la nuit, j’avais préparé des questions d’interview, interview qui nous servirait de fil conducteur pour le film. Alex avait repéré un petit étang à côté du labo avec des canards, c’était la parfaite illustration du bouillon de culture qu’on imagine lorsque qu’on pense « apparition de la vie ».

Quelques images d’illustrations plus tard (ça nous a quand même pris la journée), je me suis retrouvée devant mon ordinateur et dérusher les images de la journée. 2h du matin, j’envoie un premier montage grossier à Alex pour qu’il me dise s’il est d’accord avec la direction que je prends sur les passages sélectionnés. Eh oui, sur 20 minutes d’entretien, lorsqu’on ne doit en retenir qu’entre 3 et 5, cela signifie faire des choix dans ce que l’on dit et forcément orienter le discours !

Le lendemain, Alex me rejoint pour refaire quelques voix off et m’aider sur les directions à prendre sur le montage. On est rejoints par Maeva, qui fait les illustrations. Après quelques sueurs froides, notre film est fini à l’heure et on arrive à l’envoyer mercredi, aux alentours de 18h30. 48 heures après notre rencontre donc.

On a eu la chance de voir tous les autres films de présenter le notre le lendemain, ça nous a évité de stresser trop longtemps et de pouvoir le partager rapidement.

Finalement, on n’a pas gagné (en même temps, le gagnant était au-dessus sans discussion) mais de mon côté, je suis encore une fois super fière d’avoir pu faire ce film et le montrer.

Merci encore à Alex, qui a été super pédagogue, gentil, passionné et surtout qui m’a nourri pendant ces 2 jours !