Le film
Cette vidéo a été exposée dans le cadre du festival Nautil’Art porté par le collectif A Chacun Son Art !
Découvrez la Seine grâce à cette vidéo poétique qui invite à contempler les différents espaces le long du fleuve, en prenant différents modes de transports. Jouant avec les reflets dans l’eau, les plans capturés créent une perspective changeante. Une ode à la beauté paisible de la Seine, inspirée par les célèbres vers de Jacques Prévert : « La Seine a de la chance / Elle n’a pas de souci / Elle se la coule douce »
L’histoire derrière le film
Comme pour toutes les histoires de film jusqu’à présent, je dois encore ma création à la chance. Vers Noël, les parents d’une amie, qui organisaient un festival d’art pour le mois de septembre d’après, m’ont proposé de réaliser une vidéo sur le thème de la propulsion poétique. En détaillant un peu plus le thème, ils m’ont raconté l’histoire du premier sous-marin au monde, inventé par Fulton et mis à l’eau à Rouen en 1800.
Ok, le thème se dessine pour moi : je ferai une vidéo sur la Seine, que je connais si bien étant parisienne. J’ai très vite décidé qu’il fallait jouer avec les reflets et faire un voyage le long du fleuve.
Bien, maintenant, comment met-on cela en scène ? Comment fait-on quand on travaille 5 jours sur 7 pour s’échapper aux 4 coins de la Seine ? J’oublie un peu cette commande, par manque de temps. Et puis viennent les premières questions des organisateurs : « peux-tu nous dire sur quel support ? Combien de temps ? » et un peu plus tard « Il faut écrire la description sur le cartel, peux-tu nous donner ça ? » Arg !
Mais petit à petit, j’accumule des images. L’avantage d’avoir quelques attaches en Normandie et de vivre à Paris, c’est qu’on la voit souvent la Seine ! Mais je n’ai toujours pas de montage. Allez, je m’y colle, au moins pour faire des essais pour les effets spéciaux dans l’eau : je n’ai aucune notion de comment fonctionne l’onglet « fusion » dans Da Vinci Resolve… Je m’y mets à coup de tutos et de débrouille (et de longs trajets en train).
En juin, j’ai une bonne idée de ce que je veux faire mais très peu d’images dont je suis contente, et la saison estivale étant là, je n’ai plus le temps de m’en occuper les week-ends… La pression monte.
Je prends les choses en main en imposant quelques arrêts sur le chemin des vacances. C’est bon : j’ai tous mes plans, j’ai une bonne idée de comment monter ça. Je m’y mets un peu tous les jours pendant les vacances, et c’est bon : je peux envoyer le résultat final. Je m’y étais engagée pour le 15 août, après tout le vernissage est le 2 septembre, je ne veux pas imposer de stress supplémentaire aux personnes qui m’ont assez fait confiance pour m’exposer.
Enfin, arrive le jour du vernissage, à Rouen. Je découvre le monde de la débrouille pré-ouverture avec les derniers artistes qui débarquent sans rien de prêt la veille, à qui on donne des coups de main. Je vérifie que tout fonctionne de mon côté, et c’est hors de mes mains : maintenant c’est au spectateur de découvrir et s’approprier l’œuvre. Quelque part elle ne m’appartient plus vraiment.
J’aurais pu faire mieux, plus beau, meilleur techniquement, je le sais. Mais je suis fière d’avoir participé à une telle exposition et d’être allée au bout de ma démarche ! Je remercie les organisateurs de m’avoir donnée cette opportunité, s’ils passent par là 😉